lundi 21 octobre 2013

69. (Lumière !)



(Photo prise ce matin, pour clotûrer cette belle semaine.)

.   La 5e édition s'est terminée ce matin, et Quentin m'a serré la main quand il a quitté la Plateforme, le village de nuit du Festival Lumière, où j'étais bénévole chaque soir de la semaine dernière. Expérience topissime, vivement l'an prochain!

.   Un article, un poil plus détaillé, sur le festival ici. (Je peux rajouter que la cérémonie de remise du prix, vendredi soir, était très émouvante, ce fut un très chouette moment passé avec Lea, Nelly et Inès. Je peux aussi me la ramener, en disant que samedi, Tahar Rahim m'a tapé sur l'épaule pour me demander quelque chose quand j'étais (pas du tout à ma place) derrière le bar. Et que Guillaume Canet a mangé des crêpes que j'avais préparées pour l'équipe - il a même dit qu'elles étaient très bonnes. Celle que j'étais vers quatorze ans aurait été ravie ... :) )

.   Merci Erlys, Constance, Justine, Mickaël, Jessica, Sarah, Salomé, Jordan, Marie, Thibault, Fred, Jocelyn, Renaud, Julie, Juju, Cam et tous les autres.

mercredi 9 octobre 2013

68. (#RunInLyon2013 - 10 km // Minute par minute, ou presque).

DIMANCHE 06 octobre

07h15 : mon réveil sonne. Je n’ai pas envie d’y aller.
07h20 : mon réveil re-sonne. Je n’ai toujours pas envie d’y aller. Pourquoi je me suis inscrite à cette course, déjà ?
07h21 : en même temps, je suis malade, je peux très bien ne pas y aller et dire que je crevais au fond de mon lit.
07h23 : ça me ferait mal de louper ça, mais je n'ai pas la motivation.
07h25 : si je n’y vais pas, ça veut dire que j’aurais pu sortir hier soir, mais je ne suis pas sortie pour pouvoir faire cette course.
07h30 : victoire ! Je suis sortie de mon lit.
08h02 : p*tain, pourquoi j’arrive pas à épingler mon dossard ?
08h09 : je suis dehors et il fait froid, je n’ai plus envie d’y aller.
08h10 : j’enfourche mon vélo, direction place Bellecour.
08h11 : deux personnes avec un tee-shirt jaune, le même que celui que je n’ai pas voulu mettre, montent en voiture. Et un groupe en tee-shirts bleus.
08h12 : certains y vont en courant. Les gens sont fous.
08h15 : j’ai arrête de compter le nombre de gens qui allaient dans la même direction que moi, en tenue de course, je suis motivée, il y a du monde, ça va être chouette.
08h 25 : je lâche mon vélo, je dois aller jusqu’à la consigne, je n’arriverai jamais à revenir à mon sas de départ dans les temps.
08h27 : il y a beaucoup trop de monde.
08h31 : il y a beaucoup trop de monde qui semble être en pleine forme, contrairement à moi. Que suis-je venue faire dans cette galère ?
08h32 : j’ai déposé mes affaires à la consigne, mais maintenant il faut que je trouve l’entrée de mon sas de départ et que je m’échauffe si je ne veux pas mourir de froid.
08h40 : l’échauffement en faisant des grands mouvements de bras, c’est pour éliminer le plus de monde possible avant le top départ ?
08h45 : j’ai chaud.
08h50 : j’ai froid.
08h55 : deuxième échauffement. Je me marre en entendant quelqu’un, derrière moi, qui dit que le pont bouge quand on saute tous en même temps.
08h57 : je ne rigole plus, j’ai le mal de mer.
09h00 : heure officielle du départ, mais on n’a rien entendu.
09h07 : si on se met sur la pointe des pieds, et qu’on plisse les yeux, on peut voir une foule en mouvement qui traverse la Saône.
09h10 : on fait 10 m en marchant.
09h12 : on fait 10 m en marchant.
09h15 : on fait 10 m en ma…
09h32 : je suis (enfin) sur la ligne de départ.
09h33 : je cours.

Deux premiers kilomètres easy, fanfare, public encourageant… A la fenêtre d’un immeuble, des mecs nous accompagnent en tapant des casseroles les unes contre les autres (et en décuvant de leur samedi soir, certainement). De l’autre côté de la Saône, une foule jaune, orange et bleue, j’ai l’impression qu’ils sont déjà bien loin. Au 3e km, je maudis les fêtards du samedi soir qui nous emm*rdent parce que leur voiture est coincée, interdiction de circuler. J’ai retraversé la Saône, je vois qu’il y a encore plein de monde derrière moi, je passe devant les Subsistances, je repense aux Nuits Sonores. Au 4e km, je ne pense plus à rien d’autre que cette course et je me demande pourquoi je ne suis pas allée aux toilettes avant le départ. Au 5e km, je n’arrive plus à respirer correctement, je zappe l’étape ravitaillement, essayer de boire en courant = risque d’étouffement (et je dois vraiment aller aux toilettes). Au 6e km, je meurs de soif, pourquoi ai-je zappé l’étape ravitaillement ? Le 7e km est interminable, j’ai mal, j’ai soif, je vais faire un chrono tout pourri, mais je continue, je vois des gens qui arrivent dans l’autre sens, le demi-tour pour retourner vers l’arrivée est proche, je ne désespère pas. J’attends le moment où je ferai demi-tour. Je cours toujours tout droit. Aucune trace de ce virage en épingle. Au 8e km, enfin, je vois ce p*tain de virage à 180°, c’est la fin, j’ai bientôt terminé ma course. Sauf que j’avais oublié la petite côte devant la fac, et que cette dernière me casse – littéralement – les jambes. Mais c’est la fin, il ne reste plus qu’1,5 km. Je traverse le Rhône, 9 km au compteur, et là, c’est le drame. On doit passer sous un pont. Pente douce. Mais quand on descend, il faut remonter après, à nouveau côte sévère qui me tue. Plus que 500m. Les 500m les plus longs de toute ma vie (ou presque). Dernière ligne droite, presque au coude à coude avec les coureurs du semi-marathon (et dire que j’avais osé me demander si je préparais 21 km ! Haha.), un type de l’organisation me dit dans un mégaphone « Souriez mademoiselle, vous êtes finisher ! » mais je ne peux pas sourire, je veux juste passer la ligne d’arrivée et boire des litres d’eau. Ca y est. Je suis passée sous l’arche. Je marche vite, vite, j'ai soif! Et d’un coup, je me sens beaucoup mieux, malgré mes genoux explosés. Je récupère mes affaires, j’enfile un sweat, je vais voir les premiers marathoniens arriver, frais comme des gardons, bonne ambiance, tout va bien. Je rentre. Et arrivée chez moi, après ma douche, je cherche la prochaine course à laquelle je pourrais participer. Rendez-vous pris le 17 novembre, bingo. Vivement cette prochaine fois, sans être malade, j’espère, et en me préparant un peu mieux !

Merci aux organisateurs de ce Run In Lyon 2013, et à l’année prochaine !

dimanche 6 octobre 2013